Ne plus avoir peur
La peur a toujours bon dos.
Tellement de gens ne réagissent pas parce qu’ils ont trop peur, parce qu’elle les retient.
Cette attitude se reflète dans notre langage, dans les « De quoi ont-ils peur ? » ou « Pourquoi sont-ils si effrayés ? »
Nous vivons dans un monde où la peur primaire de survivre n’est pourtant pas la cause majeure de nos angoisses.
Alors comment faire pour ne plus être rongé par l’angoisse et freiné dans nos désirs ?
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La peur est une illusion
Les peurs que nous ressentons aujourd’hui sont seulement des pensées contemplatives que nous ressassons constamment.
Et elles génèrent tant de douleurs qu’on se rassure en se disant « ce n’est rien, c’est juste de la peur ».
Comme si la peur était le comble de l’effroi.
Pourtant, chaque appréhension reflète la mauvaise gestion de nos facultés mentales.
Il ne s’agit pas ici d’une réaction impulsive à un danger réel d’être attaqué ou menacé mais tout le monde s’en sert comme excuse pour rester inerte.
Les psychologues qui sont certains de leur diagnostic en prétendant que la peur est liée à un instinct de survie que la personne ne comprend pas, que seul l’inconscient exprime, ne traitent pas le fond du problème.
Quand le cerveau nous trompe
La neuroscience a montré que nous détenons des capacités insoupçonnées et la réalité est que chaque peur n’est qu’un procédé contemplatif.
Si nous parvenons à le comprendre alors nous pouvons la surmonter facilement.
Qu’est ce que la peur ?
De quoi avons-nous si peur ?
Qu’est ce qui peut nous faire tant de mal ?
Pensez-y : quelle est la chose qui vous fait le plus peur ?
Il suffit d’identifier la cause pour tempérer la souffrance qu’elle engendre.
Comprendre sa peur
On dit souvent que l’inconnu fait peur.
Mais il suffit parfois d’analyser la situation pour parvenir à la comprendre et arriver à maîtriser son angoisse.
Lorsque qu’un souci est défini, vous développez une compétence qui vous conduit à la confiance.
C’est ce que la psychologie nomme la boucle compétence confiance.
Plus vous comprenez un problème et plus vous le surmontez en conscience et avec confiance.
Tout ce qui est inattendu suscite de l’appréhension.
Mais dès que vous cernez le problème, vous pouvez mieux le gérer.
Les chaines de la réticence
Nous avons tous peur de trois domaines distincts qui peuvent affecter nos vies :
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Peur de tout perdre
Si je change de vie ou si je dois faire de nouvelles choses, je ressens un sentiment de perte et cette sensation me bloque.
J’ai peur même d’essayer pour ne pas perdre ce que je possède.
Peur de perdre mon travail, peur de perdre mes amis, peur de perdre mon mari ou ma femme, peur de perdre mes enfants, peur de perdre une passion, peur de perdre un avantage…
Vous voulez créer une entreprise et tout votre entourage vous décourage : tu devrais faire attention, réfléchis bien, ne t’engage pas trop vite, tu es sûr de toi…
Vous en arrivez à penser que votre dessein est dangereux : faut faire attention, je ne vais pas perdre mon boulot et la sécurité qu’il apporte, je ne vais pas tout changer.
Au final, vous pensez davantage à ce que vous allez perdre, votre situation, votre salaire, votre plan de carrière, la sécurité d’être dirigé, vos collègues de travail, une activité que vous aimez.
Et vous ne vous décidez pas à démissionner.
Ce schéma s’applique à tant de choses : vous avez peur d’arrêter de fumer parce que la cigarette vous apporte le calme et la sérénité.
Vous ne voulez pas entamer un régime parce que vous ne pourrez plus manger ce que vous aimez.
La peur de perdre.
Avant même de réorienter sa vie, on pense à tout ce qu’on risque de perdre et non à ce que l’on peut y gagner.
Il est possible que je perde la sécurité sur le court terme mais au long terme, que vais-je gagner ?
La liberté.
Je ne serai plus dirigé mais j’appendrais à surmonter des challenges, à me développer, à m’épanouir par moi-même.
Focalisez-vous sur les avantages.
Ne restez pas dans l’appréhension, bloqué sur la question « et si ? »
Si vous vous interrogez de manière si négative, la peur devient intestine, l’esprit se bloque et nous fait croire que tout est impossible.
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Peur du changement
Le processus du changement est difficile à admettre et fait peur.
Que vais-je perdre en appliquant de nouvelles règles de vie ?
Créer une entreprise peut être terrifiant.
Je ne sais pas comment on fait, je n’ai pas les compétences dans ce domaine, je ne suis sûr de rien, je vais devoir travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, je vais devoir travailler très dur pendant des années, je n’aurais aucun soutien, aucune aide…
Le processus fait peur alors on préfère reculer le changement.
Là aussi, c’est la même chose dans tous les domaines : le fumeur n’envisage pas la liberté qu’il peut connaître en se délivrant de la cigarette, il ne voit que les difficultés du sevrage, sa frustration, le manque.
La personne qui aimerait faire un régime se focalise sur le fait qu’elle devra renouveler sa garde-robe, qu’elle devra apprendre à cuisiner autrement, qu’elle devra faire un peu de sport.
Mais maîtriser sa vie c’est aussi apprendre à voir le changement comme une opportunité, un heureux évènement, et comprendre que oui, le challenge s’impose mais qu’il nous développe, qu’il nous offre l’estime de soi et l’épanouissement.
Ainsi, face à ce processus de changement, en modifiant la perception, nous acceptons les changements fréquents d’une vie.
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Peur de l’échec
Et finalement, les gens ont peur de tout perdre.
Que se passera-t-il si j’entame une nouvelle vie et que l’herbe n’est pas si verte de l’autre côté ?
Le résultat ne sera pas plus positif que les doutes du débutant.
Que se passera-t-il si même en travaillant comme un fou, en maîtrisant mon domaine et en m’investissant à 100%, mon entreprise ne décolle pas ?
On s’assied alors pour ressasser l’échec anticipé sans certitude.
Si vous êtes bloqué à cette étape, si vous ne changez pas pour cette raison, vous ne connaîtrez jamais ce que la maturité et la maîtrise peuvent accomplir.
Au lieu de vous focaliser sur le négatif, il vous faut penser, rêver, visualiser et porter toute votre attention sur tout le bien qui peut découler d’un changement, tout le bonheur et la satisfaction qu’il peut apporter.
Arrêter de fumer me permettra de ne pas être dépendant de quelques centimètres de tabac dans un papier roulé, ne pas enrichir une industrie qui tue ses clients, réapprendre à respirer, éviter une maladie grave, retrouver mon énergie.
Si j’entame un régime, je vais adorer de nouvelles saveurs, je vais me faire plaisir avec de nouveaux vêtements, retrouver la joie des sorties entre amis, réapprendre à aimer mon corps.
J’ai peur du changement
Pensez à tout ce qui est positif dans le changement et en modifiant votre état d’esprit, vous maîtrisez vos pensées et les dirigez.
Si seules les pertes vous effraient, si vous n’entrevoyez que le négatif, plus vous vous faites peur et plus ces pensées deviennent obsessionnelles.
Votre esprit et votre corps se raidissent pour dire stop, ne fais pas ça.
Nous naissons et grandissons dans un organisme pré-construit pour résister et éviter tout ce qui nous blesse.
Vous devez juste le réaliser pour arrêter de souffrir juste par la pensée en ressassant une douleur qui n’existe pas et que vous pourriez éventuellement connaître.
Si vous savez au fond de vous-même ce qui peut améliorer votre vie et ne le faites pas de peur de perdre certaines choses, vous vivez inconsciemment dans la frustration.
Asseyez-vous un instant et réfléchissez à ce que vous voulez faire de votre vie.
Vous découvrirez que vous avez peut-être déjà perdu certaines choses auxquelles vous teniez et qu’il ne vous reste plus qu’à vous focaliser sur les joies et la satisfaction d’un changement positif.
Vous commencerez alors à comprendre que vous êtes votre guide, que vous savez où vous voulez aller et ce que vous voulez sans peur et sans limites.
Fear: Forget Everything And Run !
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