Le soja est un aliment controversé.
Si certains vantent ses bienfaits comme une excellente source de protéines végétales, d’autres mettent en garde contre ses effets sur la thyroïde et les déséquilibres hormonaux qu’il pourrait engendrer.
Dans cet article, nous explorons les bienfaits et les risques du soja, en particulier pour les femmes traversant la ménopause, et démêlons le vrai du faux pour vous aider à faire un choix éclairé.
Contents
- 1 Qu'est-ce que le soja et pourquoi est-il si populaire ?
- 2 Le soja est-il une bonne source de protéines ?
- 3 Les phyto-oestrogènes du soja sont-ils dangereux pour les hormones ?
- 4 Le soja affecte-t-il la thyroïde ?
- 5 Le soja fermenté est-il meilleur pour la santé ?
- 6 Quels sont les risques liés au soja pour l'intestin et les nutriments ?
- 7 Le soja est-il bénéfique ou risqué pour la ménopause ?
- 8 Le soja présente-t-il plus de risques que de bienfaits ?
- 9 Doit-on consommer du soja à la ménopause ?
- 10 FAQ - Questions fréquentes sur le soja et la santé
Qu'est-ce que le soja et pourquoi est-il si populaire ?
Le soja est une légumineuse originaire d'Asie, très prisée pour sa richesse nutritionnelle.
Utilisé depuis des siècles dans la cuisine asiatique, il est aujourd’hui incontournable dans les régimes occidentaux, souvent sous forme de :
- Tofu
- Lait de soja
- Burgers végétaux
- Sauces et huiles
Cependant, il est essentiel de noter que le soja consommé en Occident diffère du soja fermenté asiatique, qui présente des caractéristiques uniques influençant ses effets sur la santé.
Le soja est-il une bonne source de protéines ?
Le soja est souvent salué pour sa teneur élevée en protéines végétales.
En effet, pour 100 grammes, il apporte :
- 36 grammes de protéines
- 30 grammes de glucides
- 20 grammes de matières grasses (principalement des graisses polyinsaturées).
Mais attention, bien que le soja soit une protéine complète (contenant tous les acides aminés essentiels), il reste déséquilibré : il est pauvre en méthionine, un acide aminé crucial.
Pour éviter les carences, il est recommandé de le combiner avec d’autres sources de protéines.
Les phyto-oestrogènes du soja sont-ils dangereux pour les hormones ?
Le soja est riche en isoflavones, des phyto-oestrogènes qui imitent les hormones féminines, notamment les œstrogènes.
Cela soulève des inquiétudes :
- Ces composés peuvent se lier aux récepteurs d'œstrogènes dans le corps.
- Cependant, leur action est plus faible que celle des œstrogènes naturels, ce qui limite leur impact.
💡 Fait notable : Seulement 25 à 60 % des individus possèdent un microbiote intestinal capable de transformer les phyto-oestrogènes en équol, la molécule active.
Cela signifie que l’effet du soja varie d’une personne à l’autre.
Le soja affecte-t-il la thyroïde ?
Le soja peut interagir avec les hormones thyroïdiennes, notamment en cas de carence en iode.
Les isoflavones présentes dans le soja peuvent :
- Réduire les réserves d’iode nécessaires à la production d’hormones thyroïdiennes.
- Augmenter le risque de goitre ou d’hypothyroïdie, en particulier chez les personnes ayant une alimentation pauvre en iode.
⚠️ Exemple réel : Dans les années 1950, des aliments pour bébés à base de soja ont provoqué des cas de goitre, nécessitant l’ajout d’iode dans ces produits.
Le soja fermenté est-il meilleur pour la santé ?
Dans les pays asiatiques, le soja fermenté (comme le miso nattô ou le tempeh) est privilégié. Pourquoi ?
- La fermentation réduit significativement les isoflavones et augmente la biodisponibilité des nutriments.
- Cela diminue les risques hormonaux et les effets négatifs sur la thyroïde.
En revanche, en Occident, le soja est souvent consommé sous des formes non fermentées, comme le tofu ou les isolats de protéines de soja, qui conservent une forte concentration en phyto-oestrogènes.
Quels sont les risques liés au soja pour l'intestin et les nutriments ?
Le soja contient des anti-nutriments, tels que les saponines, qui peuvent :
- Endommager la paroi intestinale et réduire l’absorption de vitamines essentielles (D, E, B12).
- Ralentir la digestion des protéines et des graisses.
Certaines études suggèrent que ces anti-nutriments, bien que stressants pour l’organisme, pourraient le renforcer à petites doses.
Cependant, une consommation excessive augmente les risques de carences et de troubles digestifs.
Le soja est-il bénéfique ou risqué pour la ménopause ?
La ménopause marque une transition hormonale majeure, avec une diminution significative des oestrogènes.
Ces hormones jouent un rôle clé dans la régulation de la densité osseuse, la santé cardiovasculaire, et le bien-être général.
C’est ici que le soja entre en jeu, grâce à sa teneur en phytoestrogènes, des composés végétaux qui imitent légèrement l’action des oestrogènes dans le corps.
Les bienfaits potentiels du soja à la ménopause
- Réduction des bouffées de chaleur : Certaines études suggèrent que les isoflavones présentes dans le soja peuvent atténuer les symptômes vasomoteurs, tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
- Santé osseuse : Une consommation modérée de soja pourrait aider à maintenir une meilleure densité osseuse en compensant partiellement la baisse des oestrogènes.
- Santé cardiovasculaire : Les protéines de soja, combinées à un régime équilibré, pourraient améliorer les profils lipidiques et réduire les risques de maladies cardiovasculaires.
Les risques liés à la consommation de soja
Cependant, ces isoflavones, en agissant sur les récepteurs d’oestrogènes, peuvent également entraîner des déséquilibres hormonaux si elles sont consommées en excès.
De plus, leur efficacité varie en fonction du microbiote intestinal, car seule une partie de la population transforme les isoflavones en equol, la molécule active.
Une consommation raisonnée est la clé
Pour profiter des avantages du soja à la ménopause tout en limitant les risques :
- Privilégiez le soja fermenté (miso, tempeh, nattô) qui contient moins d’isoflavones.
- Limitez la consommation à 2 à 3 fois par semaine.
- Évitez les isolats de protéines de soja et les produits ultra-transformés, qui concentrent souvent ces composés.
Le soja présente-t-il plus de risques que de bienfaits ?
Les études observationnelles sur le soja montrent des effets bénéfiques (réduction des risques de certains cancers ou maladies cardiovasculaires).
Cependant, ces études ne prouvent pas une relation de cause à effet.
👉 À retenir :
- Consommer du soja fermenté (miso, tempeh) est préférable.
- Évitez les compléments alimentaires à base de soja pour limiter les surdosages.
- Les enfants, les femmes enceintes et les personnes avec des problèmes thyroïdiens doivent être prudents.
Doit-on consommer du soja à la ménopause ?
Pour intégrer le soja dans votre alimentation en toute sécurité, privilégiez des produits bio et fermentés, comme le miso ou le tempeh.
Limitez sa consommation à 2-3 portions par semaine et évitez les isolats de protéines ou produits ultra-transformés, souvent moins bénéfiques.
Enfin, veillez à maintenir un apport suffisant en iode, particulièrement si vous avez des antécédents liés à la thyroïde.
Pour les femmes en ménopause, le soja peut être un allié en raison de ses isoflavones, mais sa consommation doit rester modérée pour éviter tout déséquilibre hormonal.
FAQ - Questions fréquentes sur le soja et la santé
Les hommes peuvent-ils consommer du soja sans risques ?
Oui, en quantités modérées, le soja est sans danger pour les hommes. Les isoflavones, souvent associés aux hormones féminines, n’ont pas d’impact significatif sur le taux de testostérone lorsqu’ils sont consommés dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Le soja peut-il être consommé par les personnes présentant un diabète ?
Oui, le soja est un aliment à faible indice glycémique, ce qui en fait une bonne option pour les personnes atteintes de diabète. Il aide à stabiliser la glycémie tout en offrant des protéines de qualité.
Quels sont les bienfaits du soja pour la peau ?
Le soja contient des antioxydants qui peuvent aider à protéger la peau contre les agressions extérieures et à stimuler la production de collagène. Les isoflavones peuvent également contribuer à améliorer l’élasticité de la peau, en particulier chez les femmes ménopausées.
Le soja peut-il provoquer des migraines ?
Certaines personnes sensibles aux aliments riches en tyramine, comme les produits à base de soja fermenté (miso, tempeh), peuvent ressentir des migraines. Si vous êtes sujet à ce problème, surveillez votre consommation et identifiez les éventuels déclencheurs.