Dans les années 60, une épidémie de péritonite infectieuse féline (PIF) causa de nombreuses pertes chez les chats malgré les efforts déployés par les vétérinaires.
La PIF, issue d’un coronavirus spécifique aux chats, reste aujourd’hui la principale cause de décès prématurés chez ces animaux.
Dans cet article, nous explorerons les différences entre le coronavirus félin et le Covid-19, ainsi que les perspectives de traitement de la PIF.
Découvrez également les avancées récentes dans la recherche pour protéger nos amis félins de cette maladie dévastatrice.
La péritonite infectieuse féline (PIF) est aux chats ce que le Covid-19 est à l’homme – des maladies virales ayant causé des pertes et défié les chercheurs. Même si les traitements pour la PIF restent limités, des essais prometteurs ouvrent des perspectives d’espoir dans la lutte contre cette maladie féline.
Les coronavirus forment une famille de virus qui affectent le système respiratoire et intestinal de différentes espèces animales, y compris l’être humain.
Ils se distinguent par leur couronne de protéines sous le microscope et causent généralement des affections bénignes des voies respiratoires, telles que les rhumes.
Cependant, certaines souches de coronavirus peuvent être très agressives et dangereuses, comme cela a été démontré par les épidémies du SARS en 2002, du MERS-COV en 2012 et du SARS-COV-2 en 2019.
La plupart des souches de coronavirus chez les chats se trouvent dans le tube digestif et ne provoquent pas de maladie grave.
On parle alors de coronavirus entérique félin (FECV).
Un chat infecté présente généralement une diarrhée légère et des troubles respiratoires qui disparaissent spontanément en quelques jours.
Toutefois, dans environ 10% des cas, le virus subit une mutation et provoque la péritonite infectieuse féline (PIF).
Cette maladie se caractérise par une inflammation sévère des vaisseaux et des tissus infectés par le virus, touchant notamment l’abdomen, les reins et le cerveau.
Symptômes de la PIF
La PIF peut se manifester sous deux formes : humide (effusive) ou sèche (non effusive).
La forme humide se traduit par une accumulation de fluide dans l’abdomen, les poumons et autour du cœur, tandis que la forme sèche présente des symptômes communs tels que léthargie, retard de croissance, manque d’appétit, anémie, fièvre et diarrhée.
Dans les cas graves, des symptômes neurologiques tels que l’ataxie, les tremblements et les convulsions peuvent se manifester lorsque le virus atteint le système nerveux ou le cerveau.
Différences avec le Covid19
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Le covid 19 chez l’homme
Lorsqu’un être humain est infecté, le virus du Covid 19 se réplique tout en commettant des erreurs.
Il en découle une réplication qui n’est pas identique au virus originel, des mutants émergent.
Les variant Delta ou Omicron sont apparus pour cette raison.
La personne peut être symptomatique ou asymptomatique mais dans les deux cas, le variant peut se transmettre et contaminer d’autres personnes.
La situation est bien différente chez le chat car il n’existe pas de variants dans la péritonite infectieuse.
Le virus tourne dans le monde entier, se présente par vagues et touche parfois sévèrement un chat malchanceux.
La particularité de ce virus est qu’il présente deux faces bien distinctes.
Il est soit un coronavirus simple et bénin qui provoque une maladie intestinale gérable, soit il subit une terrible mutation et se transforme en PIF qui déclenche une inflammation incontrôlable.
Il est estimé qu’environ 6 à 10% des chats infectés par le coronavirus subissent une mutation qui conduit à la PIF.
La transmission est impossible car la mutation ne se produit que sur l’individu infecté.
Perspectives de traitement de la PIF chez le chat
Jusqu’à récemment, aucun vaccin n’a donné de résultats concluants pour lutter contre la PIF chez les chats.
Toutefois, de nouvelles découvertes dans la recherche sur le Covid-19 offrent de l’espoir.
Des essais du Remdesivir, un médicament utilisé pour traiter le Covid-19, ont montré des résultats prometteurs pour prolonger l’espérance de vie des chats atteints de PIF et même dans certains cas les guérir.
Malheureusement, les travaux de recherche vétérinaire ont été suspendus en raison de la pandémie de Covid-19, mais de nouvelles recherches ciblent désormais directement le virus de la PIF et sa mutation.
Espoir dans la lutte contre la PIF
La péritonite infectieuse féline (PIF) demeure une maladie redoutable pour nos amis félins, mais grâce aux avancées scientifiques et aux découvertes tirées de la lutte contre le Covid-19, de nouvelles perspectives se dessinent pour son traitement.
Bien que les vaccins contre la PIF n’aient pas encore donné les résultats escomptés, la recherche continue d’explorer des pistes prometteuses.
Il est essentiel de se rappeler que la PIF et le Covid-19 sont des maladies différentes, et bien qu’elles partagent certaines similitudes dans leur comportement, elles requièrent des approches distinctes en termes de prévention et de traitement.
En attendant de trouver un vaccin efficace contre la PIF, nous pouvons protéger nos chats en adoptant des mesures similaires à celles utilisées pour se protéger du Covid-19, telles que la distanciation sociale et le maintien d’un environnement propre et sain pour nos animaux de compagnie.
La recherche médicale avance à grands pas, et nous pouvons espérer que de nouvelles découvertes permettront bientôt de mieux comprendre et de mieux combattre cette redoutable maladie féline.
Jusque-là, en tant que propriétaires responsables, restons attentifs aux recommandations des vétérinaires et prenons soin de nos chats en veillant à leur bien-être et à leur santé.