Vous aimez sûrement la chaleur de l’été, la douceur d’un air tiède qui caresse la peau.
Amateur de soleil, vous pouvez vous prélasser des heures durant sur la plage et profiter enfin de ces quelques moments de liberté annuels.
On ne vous en voudra pas de profiter pleinement de vos vacances tant attendues mais gardez tout de même à l’esprit que durant la période estivale, les accidents ne disparaissent pas.
L’hydrocution est malheureusement à l’origine de nombreuses noyades qui auraient pu être facilement évitées.
Tout savoir sur ces gestes simples qui peuvent prévenir un accident potentiellement fatal est essentiel.
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Qu’est ce que l’hydrocution ?
On ne peut expliquer ce phénomène sans d’abord nous intéresser à la façon dont notre organisme régule la température du corps.
En fait, l’être humain a la particularité d’être homéotherme, c’est à dire que sa température interne doit toujours être constante indépendamment de la température externe et donc de son environnement.
Notre corps a besoin de maintenir une température d’environ 37.5°C pour assurer un fonctionnement normal de tous les organes.
Et pour y parvenir, l’organisme va mettre en oeuvre différentes stratégies pour que la température ne varie pas trop.
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Les fortes chaleurs
Lorsqu’il fait trop chaud, notre température corporelle a tendance à s’élever.
Mais l’organisme réagit rapidement en déclenchant ce que l’on nomme la vasodilatation.
Ainsi, les vaisseaux cutanés se dilatent pour diffuser davantage de sang sous la peau de façon à évacuer la chaleur.
Dans le même temps, le rythme cardiaque s’accélère par suractivité et les pulsations augmentent de 10 à 15 battements par minute supplémentaires même au repos.
Le résultat de cette réaction est de repousser la chaleur vers l’extérieur le plus possible.
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La réaction à l’eau
Le meilleur rafraîchissement que l’on puisse apporter au corps est bien entendu de se plonger dans l’eau.
Mais il faut être conscient qu’il se refroidit 25 fois plus rapidement au contact de l’eau que dans l’air.
Le fait donc de plonger dans une eau plus froide que le corps avec précipitation déclenche une nouvelle réaction.
Le malaise vagal
Lorsque vous entrez dans l’eau de façon trop précipitée alors que vous aviez chaud, le processus de vasoconstriction se déclenche.
Les vaisseaux sanguins se contractent brusquement, leur diamètre diminue pour parvenir à réguler la température entre la peau et les organes nobles (coeur, poumons, cerveau, reins).
Sous cet effet, le rythme cardiaque ralentit, la tension artérielle chute et le cerveau doit faire face à un soudain manque d’oxygène.
Le malaise vagal se déclare et vous vous évanouissez.
En lui-même, ce malaise n’est pas très grave mais il devient extrêmement dangereux lorsque vous vous trouvez dans l’eau.
La digestion peut-elle entraîner une hydrocution ?
Nous avons tous tendance à penser que la digestion peut être à l’origine d’un choc thermique.
Combien de fois n’avons pas entendu la fameuse phrase : « attend deux heures avant de te baigner, tu es en pleine digestion«
Il est vrai que la digestion active un fonctionnement accru de l’organisme, ce qui, par ricochet, augmente légèrement la température corporelle et déclenche un effet de vasodilatation.
On peut donc penser à la possibilité d’un choc thermique si vous vous baignez juste après avoir mangé.
Pourtant, ce fait n’est pas scientifiquement avéré.
L’impact minime de la digestion n’a jamais pu être prouvé en cas d’hydrocution.
Une étude américaine révèle même que seulement 1% des noyades surviennent après un repas, ce qui est insignifiant.
Comment prévenir l’hydrocution ?
Vous vous sentez rassuré et pensez à présent que vous pouvez vous baigner tranquillement après un repas ?
Vous avez tort.
Le risque d’hydrocution est en fait permanent.
Vous devez faire attention après un repas copieux.
Vous ne devez pas entrer dans l’eau trop brutalement lorsqu’il fait trop chaud.
Quant à la digestion, deux heures sont insuffisantes pour qu’elle soit achevée !
Vous devez appliquer les conseils de prudence qui vous invitent à vous mouiller le visage, la nuque, le bas ventre avant de rentrer dans l’eau.
Vous envoyez ainsi un message au cerveau pour que le processus de régulation de la température corporelle se déclenche et que l’organisme ne soit pas surpris.
Les conseils pour ne pas risquer l’hydrocution
- il est inutile d’attendre deux heures après un repas avant de se baigner
- il est tout de même préférable d’attendre après un repas trop copieux ou trop arrosé
- il est conseillé de se mouiller la nuque, le visage, le bas-ventre, les jambes pour alerter le corps du changement de température
- il est préférable de ne pas s’exposer trop longtemps au soleil avant d’entrer dans l’eau et notamment durant les heures les plus chaudes (de midi à 16h)
- il est raisonnable de ne pas entrer dans l’eau directement par un plongeon
- il est sensé d’entrer dans l’eau progressivement pour que l’organisme s’acclimate plus tranquillement
- évitez de vous baigner dans une eau à moins de 18°C si vous êtes adulte et à moins de 20°C pour les enfants
- ne vous baignez pas seul ou en dehors des zones surveillées
- soyez encore plus prudent si vous avez plus de 40 ans et/ou des antécédents cardiaques
Enfin, souvenez-vous que le risque d’hydrocution n’est pas qu’au bord d’une piscine ou de la mer en plein été.
Vous pouvez aussi en être victime en prenant une simple douche glacée ou en enchaînant une douche trop froide après un sauna.
La clé pour éviter une syncope brutale pouvant provoquer un arrêt cardiocirculatoire est de toujours éviter des variations de température trop importantes qui choquent l’organisme.
Les signes annonciateurs d’une hydrocution
Comme nous venons de le voir, l’hydrocution est avant tout un malaise vagal.
Vous pouvez donc reconnaître ses symptômes très facilement :
– des démangeaisons soudaines
– des frissons intenses
– une crampe brutale
– une baisse de l’audition ou de la vue
– un mal de tête immédiat
– une fatigue intense
– un pâleur extrême de la peau
S’il vous arrive de ressentir un ou plusieurs de ces symptômes en entrant dans l’eau, il est souhaitable d’en sortir immédiatement.
La sécurité des piscines privées
Aux abords d’une piscine, il est essentiel d’assurer la sécurité de vos enfants et même des plus grands.
Et il ne s’agit pas seulement de risques d’hydrocution ou de plongeons trop téméraires.
Il faut savoir que 56% des noyades se produisent dans les piscines privées familiales qui, le plus souvent, ne sont pas équipées pour garantir une sécurité maximale.
Aussi, pensez à installer une caméra de surveillance avec panneau solaire (#aff) pour assurer une surveillance à distance en permanence.
Ce modèle est d’autant plus pratique qu’il peut être placé où vous le souhaitez puisqu’il ne nécessite pas d’installation électrique et vous permet d’intervenir vocalement et donc d’interagir où que vous vous trouviez.
De même pour que votre piscine soit aux normes, intégrez une alarme de piscine (#aff) pour éviter toute chute accidentelle dans le bassin et une barrière de protection (#aff) pour empêcher son accès lorsque personne n’est disponible pour la surveillance des baigneurs.
Il est capital d’envisager tous les moyens de prévention possibles pour ne pas risquer l’accident qui demeure malheureusement encore trop fréquent par négligence.
Profitez de vacances heureuses
Vous détenez désormais toutes les informations nécessaires pour profiter pleinement de vos vacances sans risque d’accident.
Les noyades par hydrocution sont encore trop fréquentes durant l’été.
Elles pourraient pourtant être évitées par de simples appels à la prudence.
Notre organisme est une machine sophistiquée qui n’aime pas être brutalisé.
Traitez votre corps avec soin, respectez ses besoins et ses limites pour vivre sereinement la période estivale.